PIIS : tout sauf un bilan !

PIIS : tout sauf un bilan !

Par : Bernadette Schaeck

Le SPP Intégration sociale a publié un focus sur la situation deux ans après le début de la mise en application de la loi Borsus généralisant l’obligation de signer un PIIS, projet individualisé d’intégration sociale (chiffres au 1er octobre 2018)

Ca n’est pas un bilan, et certainement pas le bilan qualitatif qui avait été promis par le gouvernement Michel. 
Juste des chiffres qui, pour la plupart, ne disent pas grand-chose de la réalité.

Près de la moitié des bénéficiaires sont sous PIIS (certains ne doivent pas l’être comme les travailleurs à temps partiel, ou encore ceux dont l’octroi du RIS s’est fait moins de trois mois plus tôt, ou encore les “anciens” bénéficiaires)

3,5 % n’ont pas de PIIS pour raisons de santé ou d’équité (c’est très peu !)

53,4 % ont plus de 25 ans (jusqu’en 2016, ce n’était pas obligatoire pour eux), dont 13,4 % ont plus de 45 ans (il va falloir faire vite, pour les “intégrer socialement” ceux-là…)

Les CPAS reçoivent un subside supplémentaire pour les nouveaux PIIS pendant un an, éventuellement renouvelable un an, et pour les PIIS étudiants. 20 % des PIIS sont subventionnés.

Intéressant de savoir à quoi ces subsides sont utilisés : 
92 % pour des frais de personnel et
8 % pour des “activités”, dont des ateliers d’insertion sociale, formation du personnel sur les PIIS, séances d’information dans les CPAS 
de ces 8%, il y a donc très peu qui est accordé directement aux bénéficiaires à titre d’aide complémentaire au RIS censée leur permettre de respecter les engagements inscrits dans le PIIS 
Le subside est donc essentiellement une sorte d’aide à l’emploi

63,9 % (100% dans les grandes villes) est affecté à la formation professionnelle 
6,2 % à la dite insertion sociale
4,5 % à des dépenses liées aux enfants
2,9 % à l’aide psychologique (on dit pourtant tellement souvent que la santé mentale des bénéficiaires du RIS est catastrophique !)

Voilà voilà ! Nous n’en saurons pas plus pour le moment, et jamais sans doute…

En tout cas pas sur le nombre et la gravité des sanctions infligées aux bénéficiaires dans le cadre des PIIS

Quant à l’efficacité dans la lutte contre les inégalités et la pauvreté, n’en parlons même pas…

Bernadette Schaeck

(Source : Focus numéro 23, PIIS, Février 2019

Interpellation des autorités communal de Liège!!!

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Envoyez aux pouvoir en place à liège le mail ci-dessous. Voici les différentes adresse :   bourgmestre.demeyer@liege.be  charlyvetro@liege.be  jean-paul.bonjean@cpasdeliege.be echevin.defraigne@liege.be echevin.fermandez@liege.be echevin.leonard@liege.be...

Pétition le Camp de la HONTE à Liège…

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Non au confinement sous tente des SDF liégeois.
L’ouverture du hall des foires est une nécessité et l’accès à un hôtel pour les malades, une obligation.
Nous attendons une réaction forte de nos dirigeants liégeois.

Explosion du nombre des personnes sans abri et mal logées à Bruxelles en 2018

Explosion du nombre des personnes sans abri et mal logées à Bruxelles en 2018

Source “La Strada”

la Strada (Centre d’appui au secteur bruxellois d’aide aux sans-abri), publie la cinquième édition de son rapport du dénombrement des personnes sans-abri et mal logées en Région de Bruxelles-Capitale.

Le dénombrement produit une photographie de la situation globale du sans-abrisme et du mal logement à un moment précis dans les 19 communes de la Région de Bruxelles-Capitale et ce depuis maintenant 10 ans selon la même méthodologie. Cette organisation successive des dénombrements permet l’analyse de l’évolution de la population sans-abri en Région de Bruxelles-Capitale. L’objectif est d’arriver à mieux comprendre le phénomène afin d’y apporter une réponse adaptée.

Le dénombrement bruxellois est organisé par le Centre d’Appui au secteur sans-abri La Strada. Il est le fruit d’une collaboration intersectorielle qui assure la qualité des données et permet l’échange d’expertises.

Le dénombrement 2018 :

 S’appuie sur une méthode précise : la typologie internationale ETHOS (European Typology on Homelessness and Housing Exclusion) de la FEANTSA (Fédération Européenne des Associations Nationales qui Travaillent avec les Sans-Abri) de manière quantitative (nombre de personnes se trouvant en situation d’absence de logement ou de logement inadapté) mais aussi de manière qualitative (la diversité des situations de vie précaire et les problématiques liées à celles-ci) ;

 À un moment précis : les données traitées sont issues du dénombrement effectué la nuit du 5 novembre 2018 ;

 Sur l’ensemble du territoire bruxellois : la Région de Bruxelles-Capitale a été divisée en 71 zones qui ont été parcourues entre 23h et minuit par 134 bénévoles afin de procéder au dénombrement en tant que tel.

Ce qu’il ressort du dénombrement :

4187 personnes ont été comptabilisées parmi lesquelles 51% de personnes sans-abri (en rue ou dans les centres d’hébergements d’urgence), 22% de personnes sans logement (Maisons d’accueil, logement de transit des CPAS) et 25% de personnes en logement inadéquat (squats, communautés religieuses, …).

Il y a eu 759 personnes dénombrées, en rue, la nuit du 5 novembre 2018 (contre 707 la nuit du 7 novembre 2016) ce qui représente une augmentation de 7,4% de personnes recensées sur l’espace public.

En vis-à-vis, on constate une forte augmentation du nombre de personnes présentes dans les hébergements d’urgence et de crise. Cette explosion est une conséquence de la hausse des capacités d’accueil à ce niveau. En effet, le nombre de personnes recensées dans les centres du SamuSocial a augmenté de 49,1% par rapport à 2016. Si on tient compte de la Plateforme Citoyenne, qui fournit un accueil similaire à une population de migrants et de trans-migrants via l’accueil citoyen et son centre de la Porte d’Ulysse, la hausse de la population recensée dans les centres d’hébergements d’urgence passe même à 293,7 %.

Pour les personnes hébergées en maison d’accueil : on constate une hausse légère de 5,6% par rapport à 2016. Le nombre de personnes recensées en maisons d’accueil dépend en grande partie de l’offre et du nombre de places disponibles. L’offre étant restée relativement stable au cours de ces 10 dernières années, les effectifs qui y sont rencontrés le sont aussi.

Pour les personnes en logement inadéquat (communautés religieuses, squat, occupations négociées, SHNA) : on constate des évolutions contrastées. Alors que les communautés religieuses (+40,2%) et les occupations négociées (+21,1%) continuent d’accueillir de plus en plus de personnes, on assiste à un net recul du nombre de personnes dénombrées dans les squats. Ceux-ci n’ont pas disparu mais, suite à la loi anti-squat, la transmission d’information n’a pas été aussi efficace que par le passé.

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